Arts Martiaux
- Le "Néocortex" pour l'éthique et la pédagogie.
- Le "Cortex" pour la technique.
- Le "Paléo cortex" pour la survie.
Explications
Pratiquement tout les débutant(e)s dans tous les arts martiaux, cherchent à comprendre avec leur cerveau (néocortex) appelé cerveau supérieur. C’est normal, nous avons été éduqués comme cela (parents, école, profession), il est non silencieux car c’est celui qui nous permet de penser et de nous exprimer.
Le cerveau qui assure notre survie en combat ou en cas de danger est le cerveau reptilien (paléo cortex) il est silencieux, c’est celui qui provoque un réflexe quand par exemple, on se brûle la main à la flamme d’une bougie. Un enfant a ce réflexe, nul
besoin de lui apprendre.
Le cerveau sur lequel se basent les arts martiaux est le cerveau mammifère, (cortex), celui du milieu dans l’ordre chronologique, silencieux également, c’est celui qui intègre les automatismes, apprendre à nager, l’équilibre à vélo, etc., ainsi que les techniques d’arts martiaux et d’autres activités sportives ou gestuelles. On garde ses automatismes à vie, à condition et c’est très important, de les entretenir.
L'apprentissage de la conduite en est l’exemple, pendant toute la formation, ce sont la répétition des gestes, la coordination des mouvements ainsi que l’acquisition des automatismes qui sont mémorisés dans le cortex.
On ne naît pas en sachant conduire, tout comme dans les arts martiaux, ce sont la répétition des gestes précis et pendant de nombreuses heures qui permettront d’obtenir les bases, un permis de conduire dans le cas de la conduite ou une ceinture noire dans le cas des arts martiaux.
Par la suite, avec l'expérience de la conduite donc, en entretenant la technique, on peut se servir en conduisant du néo-cortex (discuter) tout en conduisant son véhicule avec le cortex, mais dans tous les cas, seul avec ses pensées ou en discutant avec un passager, la vigilance est perturbée.
Il en est de même pour un expert en arts martiaux, le cortex ayant depuis longtemps assimilé les bases et les ayant entretenues. Au fil des années, s’étant amélioré en technique par la répétition et la maîtrise des gestes de combat, il sera en mesure, grâce à une vigilance non perturbée par le néo-cortex, d’effectuer le geste juste au moment juste.
Les vieux maîtres asiatiques aimaient à dire, que pour comprendre une technique, il faut l’avoir répétée plus de 10.000 fois et que pour la maîtriser il faut l’avoir pratiquée plus de 100.000 fois.
Avec le recul, je constate maintenant, qu’ils avaient raison. En conclusion, ne cherchez pas à comprendre avant de pratiquer, pratiquez (cortex) et vous comprendrez (néocortex).
Jean Brinker
Fondateur du BSD (Bâton de combat. Self-Défense)